Le relais de protection thermique numérique apporte des avantages indéniables par rapport au relais thermique bilame même si l’investissement de départ est plus important.
Fiabiliser le processus de production des petits et gros moteurs
Certains sites à process continu ont généralisé l’utilisation des relais numériques sur tous leurs moteurs électriques pour maximiser le flot d’information et ainsi fiabiliser le processus de production. Il est aussi possible d’opter pour une sélection des moteurs concernés, ceci pour limiter l’investissement de départ.
Une approche intuitive est d’utiliser le relais thermique bilame pour les petits moteurs et le relais de protection thermique numérique pour les plus gros moteurs. En effet, le coût d’achat ou de rebobinage d’un gros moteur est toujours plus significatif que pour un petit moteur. En revanche, à partir d’une certaine taille de moteur, les relais thermiques bilames utilisent eux aussi des transformateurs de courant, ce qui atténue l’écart de prix entre protection bilame et protection numérique.
Compte tenu des indications précoces que peut apporter une protection numérique, donc in-fine l’avantage apporté en termes de disponibilité, il faut raisonner plutôt sur la criticité du moteur dans le processus global de fabrication. Un petit moteur défaillant peut engendrer l’arrêt complet d’une ligne de production où gâcher un lot de production en cours, ce moteur devra donc être surveillé de près pour s’en prémunir et il mérite une protection numérique même si c’est un moteur de faible coût.
Eviter l’arrêt de production grâce au relais de protection thermique numérique
Il faut aussi penser à ce qu’entraîne le moteur. Un arrêt du moteur peut causer des dommages irréversibles. Par exemple, un pont qui transporte une poche de verre ou de métal en fusion ne doit pas tomber en panne.
Considérer le temps d’immobilisation du processus lorsqu’un moteur tombe en panne : par exemple la rupture d’un tapis de convoyeur est difficile à réparer rapidement, un broyeur bloqué n’est pas facile à libérer, le changement d’une pompe ou d’un moteur dans un endroit difficile d’accès sont autant d’exemples qui peuvent inciter à préférer une protection numérique.
L’ensemble des protections apportées par un système numérique permet de doubler certaines sécurités ce qui améliorera l’Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité du procédé de fabrication.
Par exemple, une protection de sous-puissance permet de détecter une cavitation ou le manque de fluide dans le corps de pompe même si la conduite de procédé utilise traditionnellement une sécurité anti marche à sec.
En apportant des informations et des alarmes tant dans le domaine électrique que pour ce qu’entraîne le moteur, la protection numérique est utile pour collecter les mesures permettant de fiabiliser et optimiser le procédé de fabrication. Une fois le site en production, toute variation par rapport au rendement initial est détectée. La cause de cette variation peut être étudiée et traitée pour un retour en condition de fonctionnement initial ou une optimisation du procédé. Le vieillissement d’un moteur peut entraîner une diminution du rendement ou une diminution de la qualité du produit fabriqué.
Le relais thermique numérique pour optimiser la surveillance des moteurs
Le relais de protection thermique numérique est une opportunité d’optimiser temporairement la surveillance d’un moteur électrique.
En effet, en profitant de l’avantage d’un tableau à indice de service (IS) élevé permettant de remplacer rapidement un tiroir par un autre, il est possible d’équiper son installation avec des protections classiques mais prévoir quelques réserves avec des protections numériques.
Lorsqu’un moteur mérite une surveillance accrue, le tiroir équipé d’une protection classique est remplacé par un tiroir avec protection numérique. Ainsi tous les outils de mesure et de traçabilité sont disponibles et permettent d’étudier en profondeur un phénomène sur un moteur ou de rechercher les causes de son mauvais fonctionnement.